article
·
27 mai 2019

Qualité de l'air : capture des emissions de particules fines et aménagement des conditions de circulation en ville

Cet article a initialement été publié dans notre newsletter Décryptage Mobilité. Pour recevoir par mail les prochains articles dès leur publication, abonnez-vous dès maintenant

Par Célia Foulon, consultante 

Bien que la qualité de l’air se soit globalement améliorée en France depuis dix ans [1]les particules fines demeurent un enjeu très préoccupant pour la santé humaine. Ces petites particules s’engouffrent dans les voies respiratoires et seraient la cause de 48 000 décès prématurés chaque année en France [2]. Mais savez-vous d’où viennent les particules fines ? D’après Airparif, en Île-de-France, elles viendraient principalement des transports, du chauffage (en particulier au bois) et de l’industrie[3]. Dans le transport, les véhicules diesel sont à l’origine de plus de la moitié des émissions de particules fines mais les freins de tous nos véhicules sont aussi responsables. 

En effet, l’abrasion des pneus des voitures, des métros, des vélos, et autres véhicules lors du freinage représente une part importante des émissions de particules fines liées au trafic routier. Pour répondre à cette problématique, la société d’ingénierie Tallano Technologie a mis au point un système de captation des particules liées au freinage appelé « Tamic », qui serait capable de capter 90% des émissions. Ce dispositif devrait être testé cette année sur le RER C [4], afin de répondre à la problématique de la très forte pollution de l’air dans les stations souterraines, puis il devrait se développer prochainement sur les voitures puisque la société dit être en discussion avec trois constructeurs. 

Parallèlement à des solutions technologiques telles que celle décrite ci-dessus, de plus en plus de villes durcissent les conditions de circulation, avec comme but de réduire la circulation des véhicules les plus polluants. L’exemple le plus récent est la ville de Londres qui a mis en place une zone à ultra basse émission[5] (traduction littérale de ULEZ, Ultra Low Emission Zone). Pour rentrer dans cette zone il faudra s’acquitter d’une taxe volontairement dissuasive : cela concerne les automobilistes pour les voitures diesel d’avant 2015 et les voitures essence d’avant 2006 qui devront payer environ 14,50€ par jour, mais aussi les camions et les cars pour qui cela coûtera environ 116€ par jour. Cette zone a vocation à s’étendre à l’ensemble de la ville à partir d'octobre 2021. À Paris également il existe une telle zone où la circulation est limitée pour les véhicules jugés les plus polluants. Les conditions pour pouvoir circuler dans cette zone à faibles émissions vont d’ailleurs être modifiées à partir du 1er juillet [6], date à partir de laquelle elle doit s’inscrire dans une zone plus large à l’échelle du Grand Paris. Cette extension est actuellement soumise à consultation publique [7]. 

Sources: [1] Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air [2] Santé publique France [3] Airparif [4] Caradisiac [5] Autoactu [6] Mairie de Paris [7] Site de la ZFE de la Métropole du Grand Paris


Mobilité