Communiqué de presse
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17 janvier 2022

Carbone 4 lance une initiative pour améliorer le calcul de l’empreinte carbone des batteries, soutenue par des acteurs phares des batteries en Europe

Atteindre la neutralité carbone en 2050 nécessitera des efforts massifs de décarbonation de l’ensemble des activités humaines. 
La mobilité représente ~25% des émissions mondiales directes de GES issues de la combustion, et le transport routier (passager et fret) pèse pour les trois quarts de cette empreinte. Ce secteur doit se réinventer pour répondre au défi climatique. Tous les leviers de décarbonation devront être utilisés, via de nouveaux usages, des actions sur la demande et également des développements technologiques spécifiques, en particulier autour du véhicule électrique à batterie (VEB). 

On constate qu’un VEB émet moins sur l’ensemble de son cycle de vie qu’un véhicule conventionnel doté d’un moteur à combustion interne (source : étude Carbone 4). Cependant, les émissions de production d’une batterie restent significatives dans le total. Réduire l’empreinte carbone de la production de celle-ci est ainsi un levier important pour accroitre le potentiel de décarbonation d’un VEB quel que soit le pays où il est utilisé. La Directive Batteries de la Commission Européenne a pour objectif de renforcer dans les prochaines années la traçabilité environnementale ainsi que la performance carbone des batteries vendues en UE.

La chaîne de valeur de la production des batteries est assez complexe et soulève de nombreuses problématiques industrielles, sociales et environnementales : de l’extraction et la transformation des métaux en amont, à la production des cellules et pack batteries puis à leur fin de vie. Cette chaîne de valeur est actuellement dominée par l’Asie avec la Corée, le Japon et la Chine et l’influence de cette dernière devient prédominante. S'ajoute à ce contexte économique, la crise COVID et les ruptures d’approvisionnement dont l’industrie automobile pâtie.

Le développement d’une industrie bas-carbone, souveraine et européenne de production de batteries est donc désormais primordiale pour la majorité des responsables économiques et politiques en Europe. 

Pour réduire l’empreinte carbone sur l’ensemble de leur cycle de vie, des entreprises développent actuellement des solutions : une production moins carbonée des métaux et matériaux, une meilleure optimisation de la production des cellules et pack batteries, des batteries éco-conçues pour améliorer leur recyclabilité et réutilisabilité, de nouveaux procédés de recyclage pour valoriser la majorité des matériaux contenus dans les batteries en fin de vie. Néanmoins, aujourd’hui, le calcul de l'empreinte carbone d’une batterie ne permet pas de capturer ces améliorations, car celui-ci utilise des valeurs moyennes et non spécifiques aux procédés ou aux approvisionnements en métaux.

Pour répondre à cette problématique, et faisant suite à un travail initié avec Verkor, qui développe ses usines de batteries en France, Carbone 4 lance une initiative ouverte pour améliorer le calcul de l’empreinte carbone des batteries. Pouvoir quantifier précisément les émissions associées pour n’importe quelle batterie utilisée dans le transport routier sera une obligation. Cette initiative anticipe la future règlementation européenne. Cet outil de calcul de l’empreinte carbone sera rendu accessible publiquement, afin d’aider la structuration de cette industrie européenne et bas-carbone de production de batteries. 

Cette initiative est soutenue par des acteurs importants de la chaîne de valeur des batteries en Europe : EDF, Eramet, Infinity Lithium, InnoEnergy, Plastic Omnium, Tokai COBEX, Verkor et 3 autres industriels qui seront révélés ultérieurement. 

D’autres partenaires peuvent encore les rejoindre pour intensifier le développement de cette action pour la filière batterie. 

Les premiers résultats seront connus et rendus publics sur le deuxième semestre 2022. 


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