Témoignage de Anne Laprelle, Chargée de mission Résilience territoriale, sur nos formations
« La méthode OCARA est une première brique d’analyse solide »
Anne Laprelle est Chargée de mission Résilience territoriale au sein de Bordeaux Métropole, la deuxième métropole de droit commun qui regroupe 28 communes et plus de 840 000 habitant·es. Les conséquences physiques du changement climatique étant particulièrement présentes en Nouvelle-Aquitaine, l’adaptation est plus que nécessaire sur le territoire.
C’est dans ce contexte qu’Anne a suivi en janvier 2025 la formation “Adapter son organisation au changement climatique - méthode OCARA” pour assurer une montée en compétence sur cette thématique complexe et suivre la construction du plan de résilience développé par Bordeaux Métropole. Témoignage.
Pouvez-vous nous raconter votre parcours professionnel avant la formation ?
J’ai intégré Bordeaux Métropole il y a un an, à l’époque sur un poste dans l’événementiel qui consistait à monter un programme “journée de la résilience” ayant pour but de sensibiliser la population sur les risques du changement climatique et les vulnérabilités liées à ces risques.
Il m’a ensuite été proposé un contrat en tant que Chargée de mission Résilience territoriale, plus technique dans son approche, que j’ai accepté et que j’occupe toujours aujourd’hui.
Au même moment, la métropole a voté un plan de résilience pour réduire les vulnérabilités du territoire et préserver l’habitabilité de son espace, fondé sur trois piliers : protéger et sécuriser les biens et les personnes, préserver la santé du vivant (incluant les écosystèmes et également la santé mentale) et assurer une continuité de la vie et des activités. La méthode OCARA, développée par Carbone 4, est d’ailleurs partie intégrante de ce dernier pilier. La métropole connaissait déjà OCARA car un travail pour Keolis, notre service de transport public urbain, s’est fait au travers de cette méthode.
C’est dans ce cadre que l’on a décidé que l’on suive avec une autre collègue (spécialisée, elle, dans la gestion de crise) la formation “Adapter son organisation au changement climatique”, afin que l’on puisse mettre en place la méthode OCARA sur les services publics de la métropole, et dans un premier temps sur quatre services: les déchets, les réseaux de chaleur, les systèmes informatiques, et le gaz et l’électricité.
Quels étaient vos enjeux ou défis professionnels à ce moment-là ?
Le plan de résilience a été voté au conseil métropolitain du 6 juin 2025. A ce jour, 137 mesures à mettre en place ont été décidées, et sa concrétisation est en cours. Il y avait donc un enjeu pour moi de bâtir un socle de connaissances solide sur le sujet de la résilience.
J’ai obtenu un Master en gestion de l’environnement et ai travaillé quelques mois au CNRS sur une ancienne mine d’or basée dans l’Aude qui présente une grosse problématique de pollution des cours d’eau ; j’ai donc des connaissances sur les aléas climatiques et notamment sur le risque inondation mais ma direction a pensé qu’il allait m’être utile de me former à la méthode OCARA pour avoir des compétences adaptées justement au plan de résilience.
Quels aspects de la formation vous ont le plus marqué ?
J’ai apprécié la formation dans son ensemble : j’ai trouvé très intéressant le fait d’échanger au sein des classes virtuelles avec des personnes aux avis et bagages différents. Sur le papier, les profils des autres apprenant·es étaient assez éloignés du mien car en poste au sein d’entreprises privées et majoritairement dans les équipes RSE, mais je me suis rendue compte que tout le monde, peu importe son milieu, se pose des questions sur l’adaptation et la vulnérabilité.
J’ai également beaucoup aimé le travail sur des études de cas concrètes. J’ai trouvé la mise en pratique intéressante et bien structurée. Globalement, OCARA est une première brique d’analyse solide qui nous a permis d’ouvrir le champ des possibles en nous posant des questions, notamment que se passe-t-il au niveau de la métropole si, demain, la gestion des déchets est impactée négativement par les risques physiques du changement climatique et si l’on n’est plus capable de répondre à ce service rendu à l’usager ?
Comment avez-vous appliqué les acquis de la formation dans votre métier ou au sein de votre entité ?
La première étape pour nous a été de réaliser des réunions d’information auprès des directions stratégiques, puis d’appliquer la méthode OCARA au sein des services publics[ que j’ai mentionnés précédemment. Pour cela, nous sommes en contact avec les agents responsables de ces différents services publics, qui eux-mêmes gèrent la relation avec les prestataires des services. Par exemple, nous avons lancé la méthode OCARA sur un des réseaux de chaleur. Nous avons rencontré les techniciens et nous arrivons à collecter les données nécessaires à l’analyse de risque via OCARA. La difficulté que nous rencontrons est le travail de “traduction” nécessaire : une simplification de la méthode auprès de nos agents est essentielle pour que le vocabulaire et les enjeux soient compris par toutes et tous.
Une fois la première analyse du réseau de chaleur réalisée, nous allons en tirer les grands enseignements en termes de temporalité et organisation pour dupliquer la méthode sur les autres services publics et en sortir un calendrier prévisionnel robuste et cohérent. Je ne suis pas à plein temps sur cette mission, d’où la nécessité de bien s’organiser !
Avez-vous constaté des résultats concrets ?
En termes de connaissances sur l’adaptation et la résilience, j’ai véritablement une meilleure compréhension des sujets, ce qui me permet ce travail de simplification auprès de nos agents. Ce travail nous permet par ailleurs un gain de temps. En fait, ce que j’aime dans cette mission c’est qu’elle me permet de développer des compétences sur des sujets sur lesquels je n’étais pas experte, comme les déchets par exemple. C’est vraiment enrichissant.
Avez-vous pu sensibiliser ou former d’autres collègues sur ces sujets ?
Pas nécessairement mes collègues car ils et elles travaillent sur d’autres sujets, en revanche j’ai parlé de la méthode OCARA à la régie des eaux de Bordeaux Métropole et d’autres acteurs du territoire . On sent un réel engouement et une prise de conscience sur ce sujet.
À qui recommanderiez-vous cette formation et pourquoi ?
Je trouve que la formation est intéressante si on veut vraiment comprendre le concept de vulnérabilité et ce que ça implique pour une entreprise. En termes de continuité de l’activité, c’est crucial !
La formation est bien construite entre ces moments de classes virtuelles en ligne et d’e-learning sur la plateforme : cette flexibilité est agréable et on peut vraiment l’adapter à son emploi du temps professionnel. Merci à Alice qui a été à l’écoute et pertinente tout le long de la formation !
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